L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

Le cabinet BPI en partenariat avec BVA, a mené fin 2007 une enquête dans 10 pays, dont 8 européens, sur la perception des salariés vis à vis de leur supérieur hiérarchique. Et c'est en France que les salariés se montrent les plus insatisfaits (27% contre 14 des américains et 19% des Espagnols).
En fait cet étude révèle fondamentalement "une demande de dialogue et d'écoute qui n'est pas satisfaite. Les managers font encore preuve de trop de distance, de formalisme et de rigidité en France. Mais ils ne sont pas mauvais pour autant" selon Brice Mallié, directeur de la branche management de BPI.
Il s'agit d'un niveau d'exigence plus élevé "mais aussi d'une sorte d'immaturité relationnelle dans le travail".
Pour schématiser, "nous sommes face à deux grands ensembles : d'un côté le modèle anglo-saxon et scandinave, axé sur le dialogue et le pragmatisme, avec un rapport au leader relativement peu formel ; de l'autre le modèle latin où le statut social du chef est beaucoup plus marqué".

"Le modèle anglo-saxon semble plus adapté que le nôtre à l'économie du XXI° siècle. Il est moins formel et offre davantage d'autonomie au salarié. Nos entreprises en revanche sont plus humaines, plus attentives à la dimension sociale, notamment quand elles sont amenées à se restructurer."

"Il est temps de revaloriser la confiance, la coopération ou la confrontation constructive. Cest à ce prix que les dirigeants mobiliseront leurs équipes. On sait aujourd'hui que le niveau d'engagement et le talent des salariés déterminent plus que jamais la performance de l'entreprise".

"Ce niveau d'engagement, comme la qualité du climat social sont de plus en plus pris en compte dans l'évaluation des performances des patrons dans le cadre du "pay for performance"".

Source : Management, février 2008.