L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

Bienvenue aux « patrons qui sont proches de la base, mettent en confiance leurs troupes, sont plus tournés vers la communication interne que vers la communication externe. » C'est l'un des enseignements du quatrième rapport consacré à l'image des entreprises du CAC 40 et de leurs dirigeants, orchestré par Vincent de la Vaissière, président du cabinet VcomV et ancien directeur de la communication de Suez-Lyonnaise et de PPR. Cette étude, réalisée auprès de 170 journalistes travaillant pour des médias français et étrangers de toute nature, est éloquente et traduit un changement.
La lassitude du grand public à l'égard du « bling-bling », la réhabilitation des « bons sentiments » (éthique, morale, dignité, souci de l'autre...), le retour à la sagesse du monde de la mode constituaient déjà autant d'indices révélateurs. L'étude enfonce le clou : lorsque les journalistes jugent les dirigeants, les qualités d'humilité, de modestie, de travail et de bon sens prennent le pas sur l'arrogance intellectuelle, le sentiment d'infaillibilité et la médiatisation propres au début des années 2000. Et le verdict est féroce. Selon un des journalistes interrogés, « les gens ne croient plus en leurs dirigeants [...] Ils ont tendance à se méfier de leur élite à l'intelligence trop brillante. Ils veulent des gens comme eux, des patrons qui ne la ramènent pas et sont pleins de bon sens ». Les « hommes en gris » ont la cote et les divas sont en panne sèche. (...)

On retrouve également dans cette étude 6 familles de patrons : les stratèges, les entrepreneurs, les financiers, les ingénieurs, les vendeurs et les intellos.

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