Jomini et les qualités de commandement
Dans son fameux Précis de l'art de la guerre, Jomini, qui fut la tête pensante du maréchal Ney avant de rejoindre la coalition en 1813, distingue chez Napoléon quatre qualités essentielles à l'exercice du commandement :
"Un grand caractère, ou courage moral qui mène aux grandes résolutions ; puis le sang-froid, ou courage physique qui domine les dangers. Le savoir n'apparaît qu'en troisième ligne, mais il sera un auxiliaire puissant (…) On ne doit pas attendre par là une vaste érudition, il faut savoir un peu, mais bien, et surtout se pénétrer fortement des principes régulateurs." Vient enfin le "caractère personnel" : " Un homme brave, juste, ferme, équitable, sachant estimer le mérite des autres au lieu de le jalouser, et habile à le faire servir à sa propre gloire sera toujours un bon général, et pourra même passer pour un grand homme."
Mais Tilsitt en 1807 va marquer une fracture et de puissants défauts viendront obscurcir ces belles qualités.
Source : Dominique de Villepin, "Le soleil noir de la puissance 1796-1807", Pour l'histoire, Perrin, 2007
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