L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

Comparaison n’est pas raison donc Pascal Baudry, Village mondial, a plutôt observé la France à travers le prisme de la culture américaine. En voici 5 idées-forces :

• Implicite/explicite : la culture US est totalement explicite. En France le mot est different de la chose, le signifié du significant. Aux Etats-Unis, c’est tout l’inverse : le mot égale la chose, la carte et le territoire.
• Sevrage : Tout se joue dès la prime enfance. Sevrés trop tardivement et incomplètement, les Français n’auront de cesse de prouver qu’ils ont conquis leur autonomie. A l’inverse les américains, expulses très tôt du giron maternel, craindront toujours de ne pas être aimés.
• Individuation : Le français est un être groupal tandis que l’américain est un solitaire. Soumis à une intense critique dans son enfance, le premier interiorise puis projette ce negativism dans sa vie d’adulte, de la son obsession du groupe fusionnel à la recherché du clan pour se soustraire à la critique. A l’inverse, le second n’existe que comme individu.
• Win-win : le pivot de toute relation bilatérale aux Etats-Unis. En rance la dialectique est plutôt “win-lose”.
• Schizophrénie : La culture française est schizophrénique en interne (difficile de résoudre la double contrainte qui l’oppresse entre “fait ce que je te dis” et “ne fais pas ce que je fais”). La culture US est schizophrénique en externe. Car respectueux du droit chez eux, les Américains sont en revanche prêts à tout pour s’imposer à l’international.