L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

Cet été, j'ai relu avec intérêt le récit de voyage de Sylvain Darnil et Mathieu le Roux, "80 hommes pour changer le monde, entreprendre pour la planète", dans le livre de poche et prix littéraire des droits de l'Homme 2005.

Au delà du thème du développement durable forcément porteur, j'ai surtout relevé les qualités et les leitmotiv de ces entrepreneurs du XXI° siècle dont je vous conseille le voisinage.

Des idées d'abord pour ce vendeur allemand de solvants très polluants et dont les ventes chutaient et qui a transférer sur le vrai service rendu ce qu'il perdait en volume de produits vendus.  Cet hôtelier suédois pour qui " la performance environnementale doit transformer le management de l'entreprise et lui permettre de renouer avec le profit". Pour cet hédoniste italien, enfin qui loin de culpabiliser ses compatriotes sur la malbouffe, démontre que pour construire le monde dont on rêve, il faut donner à tous l'envie d'y vivre.

Muhammad Yunus et Hernando de Soto pour qui le réservoir d'entrepreneurs se trouve bien dans les pays en développement. Dès qu'ils le peuvent ils exhortent les jeunes "à ne jamais chercher un travail mais à le créer". Pour vaincre la pauvreté, il ne suffit pas de lancer de gigantesques projets, "il faut se préoccuper avant tout du premier maillon de la chaîne : l'homme. En lui redonnant espoir".

Quelques phrases à méditer pour les entrepreneurs en herbe :

"L'avenir nous demandera des esprits ouverts et des coeurs modestes" ; "l'important n'est pas la possession mais l'usage ! ", "le watt le moins cher n'est pas celui à produire en investissant dans une nouvelle centrale, mais celui qu'on fait économiser au client". "la ville n'est pas le problème, c'est la solution".

"Faire dialoguer les entrepreneurs entre eux est sans doute le meilleur moyen pour transformer une innovation local en solution globale".

"Croyez en vous, soyez volontaires et ne baissez jamais les bras, vous atteindrez vos objectifs ! ", "quand on n'a pas d'argent, on compense avec des idées.

Et pour terminer, cette conclusion des auteurs : "Le principal défi du siècle qui s'ouvre (...) est de permettre à l'homme d'exercer son génie et sa créativité pour retrouver l'harmonie entre notre mode de vie et l'écosystème." Un vrai Grenelle pour les entrepreneurs.

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