L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

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Décloisonner, favoriser l’interdisciplinarité : une attitude stratégique

A l’occasion de l’attribution du label « grande cause nationale 2012 » à l’autisme, le débat médiatique s’est focalisé sur les conflits entre pro et anti-psychanalyse, détournant l’attention des objectifs pour progresser vers une meilleure prise en charge des personnes autistes. Cette polémique occulte notamment le travail de praticiens prônant l’ouverture, le décloisonnement et l’interdisciplinarité. Ainsi, l’association CIPPA-Autisme « Coordination Internationale entre Psychothérapeutes psychanalystes s’occupant de Personnes avec Autisme » préconise de conjuguer les différentes approches : psychanalyse, neurosciences, génétique, psychothérapie, psychopédagogie, orthophonie, psychomotricité éducation, etc. dans un partenariat avec les parents.

 

Nous sommes habitués aux divergences sectorielles entre les départements de nos entreprises ou services. La plus répandue concerne l’opposition caricaturale entre budgétaires et gestionnaires de ressources humaines, les premiers accusant les seconds d’être dispendieux, de ne pas savoir compter et les seconds considérant les premiers comme de froids calculateurs, ignorant ce qui fait la réalité humaine des missions.

 

Mais nous découvrons aussi chaque jour les résultats spectaculaires dans la conduite d’un projet, lorsque les experts de chaque spécialité se réunissent pour dépasser la vision étroite de leur domaine et prendre en compte l’ensemble des paramètres. Décloisonner, faire travailler les équipes ensemble permet de créer des synergies et de fédérer les forces en vue de réaliser ses missions. Partir des diagnostics sectoriels pour tracer un chemin transdisciplinaire qui intègre la vision de chacun est l’enjeu d’une stratégie intégrée.

 

Ce qui vaut pour l’entreprise est valable pour nous-même. Nous pouvons choisir de séparer et même cliver les différentes parties de notre vie : la vie professionnelle d’un côté, les vies familiale, associative et personnelle de l’autre. A l’inverse, nous pouvons choisir d’atténuer -et même d’effacer- les frontières intérieures entre les différents temps de notre existence. Sans tomber dans des amalgames néfastes en termes de positionnement ou de responsabilité, cette attitude unificatrice consiste à puiser dans l’ensemble de nos expériences pour relever les défis. Elle permet de s’inspirer de nos apprentissages dans tous les domaines pour innover dans chacun d’eux. Tout comme décloisonner les équipes, faire tomber les « barrières intérieures » permet de mobiliser les compétences, développer les aptitudes et faire circuler l’énergie.

 

Et vous, dans quelles circonstances avez-vous constaté des avancées décisives résultant de la complémentarité des approches, de la transdisciplinarité des missions, et de l’unification intérieure de votre vision ?

 

 

Source : Florence Legrand - Pour des informations sur la CIPPA-Autisme : http://old.psynem.org/Cippa/index.asp



28/02/2012
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