Confiance dans son expérience
Le bon professionnel qui laisse la première place à son intuition, c’est parce qu’il maîtrise parfaitement son métier, dans tous ses aspects. Il illustre ainsi la théorie de Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie en 2002, qui a beaucoup travaillé sur l’intuition et qui considère que celle-ci n’est fiable que si l’émotion ne s’en mêle pas. Nos jugements, interprétations et désirs ne doivent jouer aucun rôle. Parmi ces émotions, la peur, d’ailleurs, est le principal obstacle à l’intuition : peur du risque, peur du jugement des autres, peur de se remettre en question.
L’intuition, pour se révéler fiable, nécessite donc de savoir prendre le temps de méditer, d’écouter ses sensations, de dominer ses émotions, d’apprendre le calme, et de ralentir.
Certains des meilleurs spécialistes des neurosciences, Arthur Koestler, David Eagleman, Michael Ray, Antonio Damasio, assurent que l’intuition libère même la créativité par la levée des connexions habituelles et des blocages intellectuels ainsi que par un glissement vers un état mental plus primitif. Une espèce de déclic fulgurant, en quelque sorte, qui permet au cerveau de tirer des informations à notre insu, et donne accès à des éléments inaccessibles par la pensée rationnelle ou déductive.
Nos cinq sens construisent notre réalité. L’intuition est donc une espèce de sixième sens, dominé par le subconscient, qui nous ouvre les yeux, comme une boussole. Mais elle est fondée sur la connaissance et la maîtrise. Paradoxalement, l’intuition est donc, avant tout, un apprentissage. Citons pour conclure Henri Bergson, le grand philosophe français, qui prétendait que : « L’intuition est la combinaison de l’instinct et de l’intelligence ».
Source : http://www.contrepoints.org
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