Poser les termes d'une éthique de la conduite du changement
80% des DRH ne seraient que faiblement ou pas impliquées dans les décisions de restructuration. La grande violence des salariés concernés nous oblige à revoir cette thématique de la conduite du changement avec Mireille Battut (Groupe Alpha) et Luc Chelly (ethnologue), rencontrés lors du séminaire des mutations économiques du 26 mai 2009 à l'IGPDE.
D'abord, dans une approche multi-acteurs, il n'y a pas de "conducator", mais il y a des responsables (et certains plus responsables que d'autres !).
- Il ne s'agit pas de diluer sa responsabilité, mais au contraire de l'assumer ;
- Il ne s'agit ni de persuader ni de manipuler, mais de convaincre (vaincre-avec).
Cela implique de créer les conditions d'une réelle implication de chaque acteur, ce qui implique de reconnaître l'asymétrie fondamentale des positions :
- Informer en s'appuyant sur l'intelligence et la capacité de compréhension des différents acteurs, leur permettre de se faire leur opinion ;
- Etablir des règles du jeu claires et partagées ;
- se donner des moyens et des outils : négociation, cadres, gestion prévisionnelle de l'emploi et des qualifications ;
- Etablir la confiance : ne pas créer le sentiment du déni du travail assuré jusque là. Ne pas "leurrer" par une survalorisation de la situation nouvelle.
- respecter ses engagements.
Il est alors possible de passer des compromis, même si le désaccord persiste sur les finalités.
A découvrir aussi
- Pourquoi de bons dirigeants peuvent prendre de mauvaises décisions
- Lessons to take from the film industry
- Travailler debout, c'est mieux
Retour aux articles de la catégorie L'art de diriger -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 83 autres membres