L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

Ce matin sur BFM, j'ai écouté avec plaisir l'analyse comparée du management entre la France et l'Allemagne par Nicolas Motis, professeur de management à l'Essec. 

Modèle allemand : le temps long passé à la gestion amont des projets qui doit rechercher autour d'une définition partagée des enjeux, une analyse détaillée des modes d'execution et une recherche du consensus pour arriver à une décision. Mais une fois cette décision prise, l'exécution roule assez facilement. Inconvénient, difficile de faire un changement de cap. D'un point de vue pratique, pas de réunions mal préparées ou qui commencent en retard !

Le modèle français s'autorise lui à "prendre rapidement de mauvaises décisions", mais avec une capacité de flexibilité permettant un pilotage plus réactif. Et une fois la décision prise, c'est à ce moment là que l'on s'occupe des détais de la mise à exécution. Pas sûr qu'au final ce soit plus fiable et plus rapide.

Et cela se voit au jour le jour dans la gestion politique de la crise de l'Euro, pas seulement dans les entreprises de ce fameux Mittelstand construit dans la durée de compromis en consensus pour faire la force industrielle des ETI allemandes dont on parle tant aujourd'hui.