Mieux vaut être chef ou rien
« Dans les sociétés de macaques, les singes les plus stressés sont ceux qui occupent les rangs hiérarchiques intermédiaires ». En effet, selon Katie Edwards, « les personnes occupant les niveaux hiérarchiques intermédiaires dans les organisations convoitent les rangs supérieurs, mais doivent aussi exercer leur autorité sur les personnes de rangs inférieurs, ce qui les oblige à intervenir sur plusieurs fronts à la fois. »
Selon une autre étude menée par l’Université de Harvard et publiée en 2012 dans la revue PNIAS, consistant à comparer les taux de cortisol dans le sang et le niveau d’anxiété chez 148 fonctionnaires à différents niveaux hiérarchiques à montrer que « plus une personne occupe un rang hiérarchique élevé, plus elle garde le contrôle de soi, et plus bas sont les niveaux de ces deux indicateurs de stress ». Explication : « ce n’est pas tant la nature des tâches qui importe que les conditions dans lesquelles elles sont accomplies. Une personne est d’autant moins stressée qu’elle a par exemple la possibilité de se détendre en dehors de son travail. »
En fait : « A partir du moment où une personne est dans une situation où elle a les moyens de faire face à ce qu’on lui demande, elle garde le sens du contrôle ».
Ces résultats démontent l’idée reçue selon laquelle le niveau de stress serait lié au nombre de tâches à accomplir et au degré de responsabilité.
Source : "Chez les singes, les classes moyennes sont sous pression", Le Monde du 13 avril 2013 par Catherine Mary
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