L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

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L'entreprise en forme de saule pleureur

L'Institut de l'entreprise, en partenariat avec « Les Echos », vient d'organiser un concours auprès d'étudiants invités à imager l'entreprise en 2020. Les trois meilleures contributions sont à lire en version intégrale sur le site des « Echos ». Voici un extrait de la copie du premier lauréat (Romain Limouzin étudiant à l'école des ponts ParisTech) choisi par le jury présidé par Michel Pébereau. Au chêne et au roseau il privilégie le saule pleureur, voici pourquoi.

(...) L'Histoire retient les grands chefs de guerre, l'art des meilleurs peintres et les découvreurs téméraires. Mais, aujourd'hui, l'on doit constater que les patrons du CAC 40 sont plus connus que les prix Nobel de physique ou d'économie. Parce que l'Entreprise, c'est l'aventure humaine de notre époque. Chercher la voie de l'accomplissement, trouver un sens dans ce que l'on fait chaque jour au service de la société, voici les enjeux enfouis qui doivent nous mener à entreprendre et à créer, à prendre part à une activité commune.
C'est pourquoi l'entreprise de 2020 doit être vue et conçue comme un projet, même pour le salarié. Il appréciera davantage travailler par mission, à son rythme, d'où il le souhaite et éventuellement de chez lui. Dans ce sens, le saule est la figure de l'aventure, de l'innovation, du développement individuel et ce par l'attachement libre à une structure solide. L'homme rattaché à des valeurs, se réalisant autant que l'entreprise, travaillant en équipe, multipliant ses contacts et ses expériences, alliant les atouts de sa vie privée à ceux de sa vie professionnelle, apportera au tronc sa contribution dans un double but : celui de l'entreprise et le sien.
On retrouve dans cette forme de société aux frontières mobiles le sens concret d'entreprendre, l'impératif humain de réalisation, ainsi que le recours efficace aux nouvelles compétences et aux réseaux. Le tronc de l'entreprise servira de socle à la stratégie globale, à la vision durable de l'activité et à la colossale gestion des ressources humaines.
(...) il y a - outre la perspective d'une balade sous les saules -quelque chose d'indéniablement romantique dans l'entreprise de 2020 : pour l'homme et par l'homme, pour son environnement, cherchant la vérité et visant une fierté honorable, elle prône la liberté et la responsabilité. Elle refait de l'homme un artisan, sinon un artiste, en lui permettant de dessiner son propre destin tout en contribuant aux enjeux économiques et sociaux communs que sont la croissance soutenable et concrète, la préservation de l'environnement et l'humanisme.

Retrouvez la version intégrale de ce point de vue sur   lesechos.fr/lecercle


25/01/2010
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