L'administration face au managérialisme
Voici le résumé d'un excellent article de synthèse issu de La Revue du management n°29, de mars 2010, du centre de formation au management de défense (CFMD) sous la plume de Joris Peignot, de l'IAE de Toulouse, intitulé : L'administration face au managérialisme : quelques pistes pour une réflexion critique.
La transposition des modes et pratiques managériales à la sphère publique, doit impérativement s'écarter - en plus avec toujours un effet retard - de ce que Robert Sutton appelle le "benchmarking idiot". Car "copier les pratiques qui fonctionnent dans une autre organisation ne peut pas tenir lieu de réflexion managériale, a fortiori quand les outils viennent des entreprises".
On peut cependant s'intéresser "au management fondé sur les faits (evidence based management) qui encourage les managers qu'ils soient publics ou privés à fonder leurs décisions sur des faits établis plutôt que sur les convictions personnelles, les préjugés, leur expérience positive antérieure, les effets de mode". Cela impose de s'exercer à la pensée contre-intuitive, à la remise en question, à l'expérimentation.
On peut également s'intéresser au déficit de compatibilité, défini notamment par des chercheurs canadiens, comme la différence entre les présupposés théoriques qui fondent les outils et les dynamiques en place dans l'organisation.
Car si l'organisation en question ne remplit pas des conditions minimales préalables(ex formalisation des processus, délégation de pouvoirs décisionnels au niveau le plus pertinent...), le terrain ne sera pas favorable à l'adoption de telle ou telle méthode (ex le lean management). "Le risque réside dans l'adoption superficielle de techniques nouvelles, tout en gardant les mêmes modes de fonctionnement, ce qui a l'inconvénient de décrédibiliser les innovations managériales aux yeux des agents, qui sont par la suite accusés de résistance aux changements."
La transposition des modes et pratiques managériales à la sphère publique, doit impérativement s'écarter - en plus avec toujours un effet retard - de ce que Robert Sutton appelle le "benchmarking idiot". Car "copier les pratiques qui fonctionnent dans une autre organisation ne peut pas tenir lieu de réflexion managériale, a fortiori quand les outils viennent des entreprises".
On peut cependant s'intéresser "au management fondé sur les faits (evidence based management) qui encourage les managers qu'ils soient publics ou privés à fonder leurs décisions sur des faits établis plutôt que sur les convictions personnelles, les préjugés, leur expérience positive antérieure, les effets de mode". Cela impose de s'exercer à la pensée contre-intuitive, à la remise en question, à l'expérimentation.
On peut également s'intéresser au déficit de compatibilité, défini notamment par des chercheurs canadiens, comme la différence entre les présupposés théoriques qui fondent les outils et les dynamiques en place dans l'organisation.
Car si l'organisation en question ne remplit pas des conditions minimales préalables(ex formalisation des processus, délégation de pouvoirs décisionnels au niveau le plus pertinent...), le terrain ne sera pas favorable à l'adoption de telle ou telle méthode (ex le lean management). "Le risque réside dans l'adoption superficielle de techniques nouvelles, tout en gardant les mêmes modes de fonctionnement, ce qui a l'inconvénient de décrédibiliser les innovations managériales aux yeux des agents, qui sont par la suite accusés de résistance aux changements."
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