L'art de (se) diriger ( le blog de Laurent Pellegrin)

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Communication de crise: 3 scénarios possibles

  • Pour apprendre à gérer des situations imprévues, les entreprises devraient dans l'idéal réfléchir quelques instants sur des événements possibles et simuler, en conséquence, des scénarios au travers d'exercices dont l'objectif est d'arrêter des stratégies de communication précises en cas de "crise". On peut discerner trois grandes stratégies de communication de crise, avec leurs avantages et leurs inconvénients :
  1. la reconnaissance ;
  2. le projet latéral ;
  3. le refus.
La reconnaissance : De manière générale, la stratégie de la reconnaissance s'appuie sur une communication claire et ferme. Selon le contexte, plusieurs alternatives s'offrent à l'entreprise : reconnaître complètement la situation et sa responsabilité, exprimer son incompréhension, si l'entreprise ne connaît pas les raisons à l'origine de la situation, élargir la responsabilité à des acteurs externes, comme les autorités de régulation, dissocier les choses en se délestant des responsables s'il le faut, contingenter la crise sur un objet, un lieu, un temps. Le but est alors d'éviter d'élargir le phénomène à d'autres produits, d'autres marques, d'autres usines...


Le projet latéral : Contre-attaquer et dire à qui profite les faits, soit le plus souvent au concurrent. Cette stratégie est utilisée notamment par les grandes entreprises françaises qui trouvent alors dans la concurrence internationale un alibi naturel.  Reporter la responsabilité à l'extérieur, en orientant les faits vers l'administration, le politique... Minimaliser sa communication, ou communiquer plus fortement sur un autre registre. Souligner le fait que le pire a été évité et que la situation aurait pu être largement plus grave si l'entreprise n'avait agit de telle ou telle manière.


Le refus : Garder le silence dès le début de la crise, stratégie choisie par les autorités russes lors de l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Cesser de parler à partir d'un moment précis et donc ne plus alimenter la crise. Avancer le principe du chaînon manquant, (qui a donné l'ordre initial ?) Minimiser les effets de la crise, à condition d'être le seul interlocuteur à disposer des données. 


Pour approfondir je vous conseille les travaux de Didier Heiderich, consultant, créateur du site Communication-sensible.com et président de l'Observatoire international des crises. 

http://www.communication-sensible.com



30/08/2009
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