Changer le management
Pour faire face à la transformation de la société et des entreprises, les compétences des managers se doivent d’évoluer. Petit détour avec cet extrait du remarquable blog du management de Cégos que je me permets de reprendre ici sur la fonction managériale. L'article complet est à lire sur : http://www.blog-management.fr/2014/09/23/4-bonnes-raisons-reinventer-management/
"Au modèle d’organisation pyramidale construit dans une économie productiviste du début du 20è Siècle, viennent s’agréger de nouvelles formes d’organisations à la fois transversales, aplaties (réduction des niveaux hiérarchiques) et réticulaires (fonctionnement en réseau). Ces tendances organisationnelles réinterrogent fortement la relation au pouvoir qui ne peut plus s’appuyer sur le seul fait hiérarchique.
Dans le même ordre d’idée, les nouvelles générations bougent les lignes de la relation à l’autorité. La position hiérarchique n’est plus un gage de légitimité. Les « galons » ne suffisent plus pour mettre en mouvement ou faire appliquer les décisions. Pour les jeunes générations, organigrammes et structures hiérarchiques constituent une anormalité. A l’ère du digital, le mode collaboratif s’impose comme une nouvelle norme qui vient cohabiter avec les modèles traditionnels plus centralisés et verticaux.
Dans un monde ouvert où chacun est à même de contribuer à l’élaboration d’une encyclopédie mondiale, comment comprendre que les règles changent radicalement une fois passées les portes de l’entreprise ?
Par ailleurs, certains modes de fonctionnement émergents ne sont aujourd’hui que des « bruits lointains », mais présagent une évolution probable et assez fondamentale du rôle managérial. Ainsi, la logique de «marketplace de compétences» observée dans certaines sociétés informatiques resitue le manager non pas comme décideur de l’affectation des activités mais comme un metteur des scènes du couple Compétence / Motivation. Si cette évolution se confirme, l’attribut de pouvoir fondé sur la décision d’affectation disparaît.
Dans un monde plus ouvert, moins vertical et plus transversal, dans lequel les acteurs aspirent à plus d’autonomie et de responsabilité, la logique d’autorité statutaire et hiérarchique relève de la préhistoire managériale.
Combien de cadres intermédiaires et managers de proximité vivent une forme de malaise face au renforcement du reporting, l’absence de dialogue porteur de sens avec leurs dirigeants, la multiplication des injonctions paradoxales, le sentiment d’avoir plus de responsabilités mais moins de marge de manœuvre. Combien s’interrogent : « partage-t-on vraiment les mêmes intérêts ? ».
L’augmentation des refus de promotion observée par bon nombre de DRH est un indicateur du niveau d’attractivité d’une fonction qui n’a sans doute jamais été aussi mise à mal."
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