L'attitude du jardinier
Dans le très fameux "Organizations" en 1958, James G. March et Herbert Simon, prix Nobel d'économie, ont développé ce que l'on appelle la métaphore du jardinier.
Car celui-ci à une attitude différente de l'ingénieur, de loin la plus répandue et qui paraît a priori plus sérieuse. L'ingénieur recherche en effet la satisfaction optimale, la clarté des objectifs, l'usage de la rationalité calculatoire, le tout vers un comportement que l'on veut intelligent.
Or selon March, dans les organisations il vaut mieux avoir l'attitude du jardinier. Celui-ci sait qu'il n'est en capacité d'agir que sur le peu qu'il contrôle : arracher les herbes, arroser, planter à la bonne saison, retourner la terre. Il sait qu'il ne contrôle pas l'essentiel : le temps qu'il va faire, soleil ou pluie ou nuage, la qualité des graines et leur adaptation à la composition de la terre, la germination... La plupart des causes les plus importantes lui échappent.
Source : Sociologie du changement dans les entreprises et les organisations, Philippe Bernoux, Point essais.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 83 autres membres